La Base de Plein Air Jean-Jeune est née des voyages de pêche que Mgr Forget, évêque du diocèse de Saint-Jean, faisait avec son ami, l’abbé Lapointe! Ce dernier venait depuis longtemps avec sa famille passer ses vacances sur les bords du lac Cameron. De temps en temps, les deux hommes se rendaient sur un lac voisin appartenant à un fermier du village de Vendée, M. Côté. C’est sur ce lac entouré d’une jeune forêt de trembles et de bouleaux que Mgr Forget fit le rêve d’y amener la jeunesse de son diocèse, enfants d’ouvriers connaissant davantage la fumée et le bruit des usines que le son du vent dans les feuilles et le chant des oiseaux.
Il acheta donc de M. Côté tout le tour du lac, qui était de toute façon incultivable en raison du relief escarpé. Dans les premières années, ce furent surtout les scouts qui purent profiter de ce merveilleux site. Il n’y avait aucun bâtiment, que des tentes pour abriter tout ce beau monde. Mais les souvenirs commencent déjà à être impérissables. Nous sommes au milieu des années 1940. On met près de huit heures de Saint-Jean pour arriver au camp. La route est asphaltée jusqu’à Saint-Jovite seulement. Attention! On ne parle pas encore de l’autoroute des Laurentides…
Au cours des années qui suivirent, on construisit d’abord feu l’Ancêtre, aujourd’hui disparu. Suivent la chapelle, qui est devenue le Refuge, puis l’Accueil, l’Escale, l’Auberge. Le dernier-né, le Relais, fut construit pour remplacer l’Ancêtre. Un hiver, un bulldozer pousse le sable, qui formait une falaise, sur le lac gelé afin de créer la plage. À la fonte des glaces, le tout coule au fond. Il n’
était pas encore question de problèmes d’érosion en ce temps là.